• Les lycéens manifestent contre les repas des cantines scolaires

     

    Les lycéens mécontents descendent dans la rue pour manifester contre la mauvaise qualité des repas servis dans les selfs. Selon eux, la faible quantité et qualité nutritive des plats influerait sur leur santé et donc leurs résultats scolaires. De plus, l'absence de goût des aliments ne leur donnerait plus envie de manger, et ferait de l'alimentation une corvée journalière. De nombreux étudiants ont d'ailleurs montré aujourd'hui leurs analyses de sang, qui sont catastrophiques pour des jeunes de cet âge d'après le professeur Jean Duschnok de l'hôpital Velpeau, spécialiste de la dénutrition.

    Le nombre des manifestants est évalué à plus d'un million depuis le 10 novembre, mais ce nombre est en constante augmentation à cause du nombre croissant de jeunes se ralliant à leur cause. En effet, depuis quelques jours, les collégiens manifestent également à leurs côtés ainsi que des groupements inattendus de personnes, ce qui fait prendre une ampleur considérable à ce mouvement.

    On trouve ainsi des végétariens et végétaliens, qui manifestent pour que les cantines proposent tous les jours des repas équilibrés sans viande ni produits animaliers. Ces manifestants sont rejoints par des militants de la SPA.

    De fervents partisans de l'alimentation biologique qui demandent la généralisation des repas bio dans les cantines de tout le pays.

    Des locavores, qui réclament que les aliments de chaque cantine soient des produits frais de saison issus de productions locales. Ils sont soutenus par des agriculteurs, qui veulent être les producteurs exclusifs des produits servis dans les selfs car étant donné que la majorité des plats sortent des usines, ils disent vouloir "relancer l'économie de l'agriculture locale".

    Des allergiques qui demandent que le contenu des plats soit étiqueté sur chaque assiette.

    Les adeptes des régimes qui veulent bannir les frites, les burgers, les pizzas et les pâtisseries pour éviter les tentations, et proposer uniquement des repas diététiques.

    On voit que la question des repas déchaîne les passions et se complique, d'autant plus que depuis une semaine, les manifestants bloquent les entrées aux selfs dans plusieurs grandes villes de France : Paris, Lyon, Marseille, Nice, Nantes, Montpellier, Rennes.... La ministre de l'éducation nationale, Bernadette Pignon, a prononcé un discours en faveur de la réouverture de ces zones de restauration. Elle aurait d’ailleurs dit :

    "Puisqu'ils veulent de meilleurs repas, s'ils interdisent l'accès aux selfs, ils interdisent l'accès à l'amélioration !"

    Ces quelques mots prononcés lors de son discours ont révolté les manifestants, qui disent que la ministre de l'éducation nationale "parle mais n'agit pas". Des représentants des lycéens sont allés à l'Elysée il y a 3 jours, pour négocier avec le président José Planchon ; et les négociations ont abouti à un accord qui prévoit que le chef de l'état aille en personne déjeuner dans l'un des selfs bloqués par les lycéens pour "goûter la production des cantines", afin de juger de leur qualité.

    Le président s'est donc rendu à la cantine de Montpellier pour déjeuner et en est ressorti plein de dégoût et de compassion envers les étudiants qui, dit-il, "sont courageux pour pouvoir supporter à longueur de semaine des repas aussi infâmes que celui que j'ai goûté". Il a donc promis devant l'Assemblé Nationale et les médias qu'il remédierait à ce problème et qu'il écouterait attentivement les requêtes de chacun.

    -Emmojoy, journaliste de talent

    30 décembre 2017